Selon la Commission Européenne, l’économie globale perd actuellement un potentiel important de matières premières secondaires que l’on peut trouver dans les flux de déchets.

En 2013, la production totale de déchets dans l’UE s’est élevée à environ 2,5 milliards de tonnes, dont 1,6 milliard de tonnes n’ont pas été réutilisées ni recyclées et donc ont été perdues pour l’économie européenne. On estime que 600 millions de tonnes de plus pourraient être recyclées ou réutilisées. À titre d’exemple, seulement un part limitée (43%) des déchets municipaux engendrés dans l’UE ont été recyclés, et le reste a été enfoui (31%) ou incinéré (26%). L’UE laisse donc passer des chances significatives d’améliorer le rendement des ressources et de créer une économie plus circulaire (Commission Européenne). [1].

De telles estimations ne sont pas disponibles pour l’économie Africaine, cependant vu que la combustion et les procédés d’extraction de ressources rudimentaires sont prédominants sur le continent africain, on peut en déduire que l’Afrique elle aussi est en train de perdre des matières premières secondaires potentiellement intéressantes économiquement, qui se perdent en émissions ou en technologies de traitement. Donc l’Afrique pourra voir des chances importantes suivre l’amélioration des systèmes de gestion des déchets électroniques.

EWIT a évalué la possibilité d’introduire, promouvoir ou renforcer la naissance d’une économie circulaire dans les quatre municipalités identifiées par EWIT – Choma, Zambie ; Kisii, Kenya ; Abidjan, Côte d’Ivoire ; et Johannesburg, Afrique du Sud. Tandis que ces quatre pays Africains, dans le rayon d’action d’EWIT, sont à différents stades de l’établissement de cadres juridiques et financiers et d’initiatives locales pour relever le défi de flux croissants de produits électriques et électroniques en fin de vie, peu d’accent ou aucun accent n’a été mis sur une approche holistique de la gestion du cycle de vie des produits.

Le consortium d’EWIT a examiné ces composants dans leur applicabilité au contexte des quatre municipalités choisies, y compris une évaluation de base prenant en considération la législation courante, l’étendue géographique, les acteurs industriels, la prise de conscience de base, les défis et les recommandations pour aider à la réalisation de solutions en Économie Circulaire. Comme une véritable solution dans la chaîne de valeurs pour les déchets électroniques dépend fortement du produit, du composant et de la fraction, on a identifié les points suivants pour établir une évaluation par municipalité :

  • Métaux non ferreux
  • Métaux ferreux
  • Cartes de circuits imprimés
  • Matières plastiques haute technologie
  • Matières plastiques bromées ignifugées
  • Moniteurs CRT & à écran plat
  • Batteries pour portable
  • Éléments terrestres rares [2]
  • Cartouches & toners d’imprimante
  • Mousse pour le réfrigérateur
  • Tubes fluorescents

[1] Proposition de la CE pour une Directive du Parlement européen et du Conseil. http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/HTML/?uri=COM:2015:593:FIN&from=EN

[2] Considérés uniquement dans le cas de la Municipalité de Johannesburg en raison de la technologie disponible à Johannesburg et des discussions actuelles au niveau des politiques pour améliorer la récupération des éléments terrestres rares.